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L'évolution de la peinture de Vivian Wolloh est intense, fantasque e circulaire. Le changement est la charnière de l'œuvre de l'artiste, pour qui la peinture est comme un acte rituel. Son travail a changé de forme, mais pas de manière radicale. Cette métamorphose spirituelle prend plusieurs formats, s'emboitant dans la présentation des expositions et dans le temps. Ausencia viva, exposé dans les Ediciones Wu en 2001, met en exergue la recherche de l'espace spirituel, le recueillement par des situations oniriques et des éléments magiques ou imaginaires. Il en ressort un certain rapprochement psychique aux traits mystiques, qui relève davantage de la sphère personnelle et individuelle, vu la présence humaine que recèle l'intervention picturale. De toute évidence, des états de méditation, des concepts narratifs illustrés de façon amiable et proche.

 

Ce travail se distingue de celui exposé en 1996, où le regard de l'artiste se posait à nouveau sur les points marquants. La présence de portes ou de seuils d'intention multidimensionnels devient intrigante et concrète. Les réminiscences d'un fardeau génétique évoquent un passé familial juif se traduisant par les obsessions intuitives de Wolloh, qui les montre sans complexes, illustrant de nouvelles formes et lieux de transition. La technique par voiles et couches entraine des transparences qui font retentir les échos de l'artiste, liés à l'expérience de survivants à l'Holocauste des grands parents et d'autres familles. La racine juive est à la base de l'œuvre. Il en ressort une espèce de calligraphie personnelle, une Torah propre, fait observer l'artiste. La série qui comprend la table de travail est l'un des symboles les plus puissants selon Wolloh, vu son magnétisme semi-hypnotique, et représente l'une des étapes les plus saillantes. Cet endroit suscite chez l'artiste une obsession thématique, la table est l'endroit où se passent les choses, les situations importantes dans une structure symbolique que l'on pourrait qualifier d'humaine. D'une part, on mange à table, remarque l'artiste, c'est la physique pure qui permet le fonctionnement de cette condition-élément découlant d'une nature élémentaire. D'autre part, c'est l'endroit où l'on écrit. Finalement, c'est l'acte de servir les autres, la générosité, le dévouement, conclue-t-elle. A nouveau, une fonctionnalité si spécifique et déterminante dans la vie d'un être humain, si distinctive, qui se déclare aussi bien comme une vertu et un geste merveilleux de la nature qui la met en valeur.

Ces formats préservent un geste primitif et sont réalisés en noir et blanc pour laisser cette empreinte essentielle. Ils conservent une nature organique, comme le montrent les dessins de fleurs qui apparaissent voilés derrière des transparences et dans la composition même de la table. Le monde personnel de l'artiste, composé de son passé, son présent et son futur, interprété selon cette notion du temps, terminent par déterminer une configuration métaphysique dans la peinture de Wolloh, que nous pourrions définir comme une présence fantomatique, comme si l'âme se promenait d'une œuvre à l'autre.  

 

Sa réalisation récente s'appelle Lineas de tiempo: il s'agit de dessins en graphite sur papier. Elle sera exposée avec une rétrospective de son parcours à la galerie de Yvonne Sanguineti à Lima, du 9 septembre au 3 octobre. Wolloh emprunte un long chemin pour atteindre le but final, à savoir la transcendance spirituelle depuis différents angles de réalisation. Ce mouvement-action consiste à passer de l'ouverture au recueillement. C'est une espèce de souvenir lié à l'organe féminin, association non univoque puisqu'il s'agit de la métaphore de la vie qui se fraie un chemin pour germer et surgir. Le masculin et le féminin apparaissent comme des représentations indiscutables depuis une perspective primordiale, linéaire et synthétique. Quelques représentations organiques en apparence cellulaire terminent par esquisser le corps humain et ses secrets. Le langage formel prend du recul par rapport à l'avancée radicale exposée dans Circuitos, où les formes concrètes et aiguës de l'ingénierie électronique se transforment en un plan conceptuel. Là, le papillon représente l'infini en transition, telle une pensée de Elisabeth Kubler Ross ou une manifestation bouddhiste par l'idée du bouton qui éclot. Cette relation dévoile un lien subtil et interne avec  les philosophies orientales. Le concept de germination, que l'on retrouve dans cette série de dessins au trait primitif, se répète symboliquement dans le papillon des circuits, illustrant une cohérence dans la quête.

Carlos Garcia  Montero

Y Gallery Directeur. New York

Octobre 2009

Directeur

 

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